
Je tiens à jour, plus ou moins, la liste des livres que je lis. C’est très facile pour le Kindle1, mais demanderait un effort spécifique pour les livres en papier, qui doivent faire tout au plus 5% du total de mes lectures. La liste Kindle détaillée est disponible année par année sur cette page depuis 2010. Au début, j’incluais des extraits… et puis je me suis contenté de citer les titres!
Rien de plus tentant, quand on a une série temporelle d’observations, que d’en faire un graphique… que voici:

Je vois là des variations qui ne ne sont pas nécessairement évidentes. Le minimum relatif en Chine de 2013 à 2016 me semble lié à deux facteurs: (1) au fait qu’il était très difficile de télécharger des bouquins sur le Kindle en Chine. Je ne sais pas quelle est la situation maintenant, mais je serais surpris que ça se soit amélioré beaucoup. J’avais d’ailleurs publié un petit billet là desssus à l’époque3. (2) J’avais décidé pendant une partie de cette période que je ne voulais plus être prisonnier d’Amazon4 et de son Kindle, et je m’étais procuré un Kobo. J’ai passé des journées à essayer de convertir les formats et à déprotéger les livres Kindle, et puis je me suis lassé!
Après un pic spectaculaire en 2017, le nombre de livres (histogramme bleu) a chuté énormément en 2020-21, et ce en “parallèle” avec l’épidémie de COVID. La COVID a changé beaucoup de choses… par exemple, nous avons arrêté de manger au “restaurant” au moins une fois par semaine (les petits restos sympas où on mangeait pour 10 Euros), et je me suis mis à faire la cuisine (ce que je continue à faire). Mais je ne crois pas qu’il y ait le moindre rapport entre l’épidémie et la fréquence de mes lectures: l’épidémie n’a pas changé grand-chose pour nous autres campagnards du Piémont “ethnique”.
Peut être l’ambiance? Peut-être juste l’envie de lire?
Notes
- J’utilise deux “vrais”kindle (Un Kindle Voyage et un Kindle Fire, plus l’application Kindle Android sur un phone et sur une tablette Samsung) ↩︎
- Parmi mes autres programmes historiques on trouve CurveExpert et NewLocClim. Pour ce dernier, je maintiens en vie un vieux Windows 7 dans une machine virtuelle Virtualbox. Mon plus vieux programme est une version DOS de Digger, pour lequel j’utilise DosBox-x, qui est une petite merveille. J’ai tout un environnement DOS fonctionnel et configuré, avec Pathminder comme “Shell” et même quelques uns de mes vieux programmes agrométéorologiques (FAOMET) où je trouve quelques fonctions qui ne sont pas disponibles ailleurs. ↩︎
- J’avais très naïvement mentionné la main-mise de Bezos sur le Washington Post. C’était bien avant Trump! ↩︎
- A la même époque, j’avais renoncé à mon brave Linux pour me mettre au goût local, pendant quelques mois. D’abord parce “true professionnals use Windows” (air connu, mais qui se chante faux, parce qu’ils ne savaient pas de quoi ils parlaient) et ensuite et, surtout, pour utiliser les mêmes programmes que mes collègues à l’Académie des Sciences, essentiellement ArcInfo, “The world’s leading desktop GIS software” (C’est dans leur pub). J’ai rapidement appris que QGIS n’était pas inférieur à ArcInfo, et même supérieur par certains aspects, notamment cette multitude d’add-ons développés par la communauté des utilisateurs. ↩︎