
Petits enfants… l’histoire que vous allez lire n’est pas comme celles que vous verrez ici. Cette histoire-ci est complètement vraie. Je la tiens de la source la plus crédible qui soit.
Le mari d’une copine française d’Élisabeth est Algérien. La belle-mère habite au rez-de-chaussée et la copine au premier. Tous les jours, la copine descend voir la belle mère pour papoter et prendre un thé (à la menthe, je suppose. Je peux me renseigner). La copine aime bien sa belle-mère.
La semaine dernière, la copine, pas plus croyante que ça, a accompagné sa maman et ses deux sœurs à Lourdes. La copine aime bien Lourdes parce que, dit-elle, l’ambiance est vieillotte et les gens sont gentils. Je comprends bien ça: je ferais moi aussi des kilomètres pour trouver un endroit où les gens sont simplement gentils, sans raison.
A la demande de la belle-mère, la copine lui a rapporté un flacon d’Eau de Lourdes. Ma source ne parle pas des motivations de la belle-mère. On peut imaginer un improbable soupçon d’œucuménisme, voire un brin de superstition (je peux me renseigner)… Ou alors, la belle-mère a simplement voulu exprimer sa sympathie et son intérêt pour cette expédition à Lourdes.
Toujours est-il que, deux jours après avoir reçu son flacon d’eau de Lourdes, la pauvre belle-mère est décédée.
J’avoue que je ne sais pas – mais je peux me renseigner – si la belle-mère a bu l’eau, ou si elle s’est contentée de la stocker.
Mais on pourrait imaginer des scénarios plus extrêmes: la belle-mère aurait fait du thé d’eau de Lourdes à la menthe, et ce thé aurait été sucré au miel. Un miel qui contenait peut-être 94 ppb de Carbofurane, ou 150 ppb de Cadmium.
Un peu comme cette histoire qui passionne les Antipodes: une Australienne a tué trois membres de son ex-belle famille en leur servant du bœuf aux champignons. La question principale porte sur le fait de savoir si elle l’a fait exprès. La probabilité de se faire pincer étant de 99.99%, je dirais qu’un empoisonnement délibéré est peu probable. Mais c’est moins simple. C’est toujours moins simple! Il y aussi l’histoire récente de ces bonbons Haribo hollandais sucrés au cannabis! Mais là, ce n’était pas fait exprès, mais c’est un peu plus simple. Pas la peine de se renseigner!
Si c’était de l’eau de la piscine miraculeuse, elle était peut-être un peu frelatée. L’AFSCA française n’avait peut-être pas fait de contrôle récemment.
La copine est allée à Lourdes pour implorer le Bon Dieu de servir à quelque chose chose pour une fois, c.à.d d’écarter belle-maman du rez-de-chaussée que la copine rêve d’occuper elle même.
Je réponds à ces deux messages. Je sais maintenant que la pauvre belle-mère est morte à l’hôpital. Il est donc quasiment certain qu’elle n’a pas pu faire le thé à la menthe à l’eau de Lourdes. Mon billet n’est donc que pure spéculation. Bien que, évidemmemnt, nous n’avons toujours pas de donnéees objectives sur les qualités sanitaires de l’eau de Lourdes. Ce site a consacré un article récent au sujet: L’eau bénite de Lourdes : peut-on la boire en toute sécurité ? J’extrais ceci des conclusions […] si l’eau de Lourdes est souvent considérée comme bénéfique pour la santé, il est important de prendre des précautions avant de la boire. Comme pour toute source d’eau non réglementée, il existe des risques de contamination. Il est donc recommandé de faire bouillir l’eau et de consulter un professionnel de la santé avant de la consommer.
Tournez ça comme vous voulez… Existe-t-il une meilleure façon d’utiliser de l’eau de Lourdes bouillie que le thé à la menthe?
PS: L’eau de Lourdes est souvent conditionnée en petites bouteilles ( de 10 ml à 1 litre!) en matière plastique transparente. Nous prenions de grandes précautions d’éviter certains plastiques quand j’échantillonnais l’eau du lac Majeur. C’est que (voir ce lien: traduit par DeepL): Sans stabilisateurs thermiques comme additifs, le PVC pourrait non seulement perdre sa stabilité mécanique sous l’effet de la chaleur, mais aussi former du chlorure d’hydrogène et des produits de décomposition éventuellement préoccupants. La décomposition commence parce que des doubles liaisons se forment. Pour interrompre ce processus, on utilise des composés organiques contenant du cadmium, du baryum, de l’étain ou du zinc. Les sels de plomb inorganiques constituent une alternative. Ces additifs s’accrochent aux doubles liaisons et stoppent ainsi le processus de désintégration.